Editorial
Depuis ses débuts, la danse a été éclairée par le septième art, les pionniers du cinéma l'ayant tous utilisé (les frères Lumière, Méliès, Alice Guy, Pathé). Quoi de plus naturel ? Le cinéma et la danse ont la particularité de questionner et de renouveler sans cesse notre rapport à l'espace et au temps à travers le mouvement.
Ces courts métrages sur le thème de la danse offrent des points de vue surprenants, personnels, dramatiques, drôles, parfois nerveux voire explosifs. Cette rétrospective offre un aperçu éclectique de tous les styles de danse et de leurs origines.
De nombreux chorégraphes ont été sollicités pour cette rétrospective en raison de leur travail notable avec la danse ainsi que leur intérêt pour le cinéma et l'image (Yoann Bourgeois, Philippe Découflé, Oona Doherty, EN-KNAP, Jann Gallois, Mourad Merzouki, Mathilde Monnier, José Montalvo…).
De nombreux types de danse sont également représentés : danse contemporaine, danse classique, danse moderne, danse de salon, danse acrobatique, danse africaine, danse coréenne, hip hop, break dance, krump, aérobic, claquettes, disco, électro, jazz, rock' n'roll, tango, danse sexy. On danse pour une pratique artistique, pour rencontrer des gens, discuter, se retrouver, s'amuser, se défouler, garder la forme. Chacun a ses raisons de danser et elles sont toutes personnelles, différentes, intimes. Mais si l'on regarde cette rétrospective, au milieu de toutes ces motivations, il y a une récurrence apparemment persistante – ces films et ces danses sont des moyens de se battre, de protester, de plaider et de revendiquer.